jeudi 22 septembre 2016

Eurêka !

Après plusieurs visites au cimetière militaire d'Etaples, de longues séances de réflexion devant les photos des stèles,...Lumière !

Je vais tenter de reproduire les empreintes des régiments sur papier, en adoptant la technique ancienne, sublimée par Max Ernst: le frottement...

Pour ça, rien de plus simple: une feuille de papier et un crayon de graphite! C'est facile, rapide et pratique en plein air, et, surtout, je ne risque pas d'endommager les sépultures.

Bien évidemment, ce qui parait simple, en théorie, ne l'est jamais dans la pratique, et les premiers tests sont épiques...

Tout d'abord, l'aspect météorologique... qui dit papier, dit alerte à l'humidité...dans notre région, il faut donc foncer au cimetière au premier rayon de soleil ! Je vous passe les détails sur l'impact du vent, nous sommes en bord de mer et il est rarement absent...et le papier au vent...eh bien, il vole !

Ensuite, l'aspect technique...il faut trouver le papier...trop fin, il est vite transpercé par le crayon, trop épais les reliefs de la gravure apparaissent trop confusément. J'investis dans tous les grammages de papier et je m'installe pour mes séances de test, au cimetière...Autre question technique, le graphite...c'est grand, un emblème de régiment ! Impossible de travailler avec le petit crayon tout droit sorti de la trousse d'écolier !

Enfin, l'aspect esthétique... Ce qui saisit, dans un cimetière militaire du Commonwealth, c'est l'uniformité, la régularité... Mon travail artistique se doit de respecter cet aspect. Il me faut choisir un format de travail et positionner mes empreintes de façon "standardisée".

Je ne suis pas au bout de mes réflexions !


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