mercredi 9 novembre 2016

Météo oblige...Travail en atelier!


La typographie à l'ancienne... Laborieux mais tellement plus beau !




Tests typographiques...




La gravure...




Et voilà mon tampon signature !





Et bien sûr...300 cadres à peindre, deux couches...





mardi 1 novembre 2016

6 mois de travail...Premier bilan !


12 tableaux sont finis ... donc il en reste... beaucoup à faire !



172 empreintes ont été relevées et attendent sagement la suite du travail... Il doit donc en rester entre 70 et 80 à trouver dans le cimetière militaire d'Etaples...



40 zones du cimetière ont été "explorées", 25 restent à faire !



Les 300 cadres ont été achetés et sont enfin arrivés dans mon atelier ! Ouille 132 Kg de cadres...


IL RESTE DU BOULOT !




mardi 25 octobre 2016

Hommage aux disparus

Mémorial du Commonwealth à Ploegsteert (Belgique).



Un gigantesque temple circulaire, face au bois de Ploegsteert... Ypres est à quelques kilomètres seulement, dans les environs, des deux côtés de la frontière, des dizaines de cimetières militaires.

A l'entrée, de gigantesques lions de pierre.





11 447 noms de soldats britanniques, portés disparus lors des combats de cette zone.



Sur les murs du mémorial sont inscrits les noms de 11 447 soldats dont on ne retrouva pas les corps et qui n'ont aucune sépulture...

Un lieu écrasant et saisissant d'émotion !




Une mémoire bien vivante...



dimanche 23 octobre 2016

Le travail sur le terrain

Dans mon carton à dessin...


Une feuille aux dimensions voulues, mon cadre de travail (histoire de bien centrer mon empreinte), le support de bois à poser sur la stèle, les pinces pour fixer le tout, le papier adhésif (en cas de vent!)...

Installation...




Position acrobatique pour ne rien endommager...



Et c'est parti !



Dernière étape sur le terrain...


La copie, format A4, pour mon book, histoire de contrôler (encore !) les doublons... Donc pour chaque régiment, deux empreintes... (quand on aime...on ne compte pas !).

samedi 22 octobre 2016

Le travail en images

Au commencement...il y a le cimetière et ses 12 000 tombes


Puis la méthode...





Ensuite le contrôle...(ai-je déjà pris cette empreinte ?)



Enfin le travail sur la tombe !

 Nettoyage ...

Préparation du matériel...




jeudi 13 octobre 2016

De la méthode...de la méthode !

12 000 tombes...et un registre de 666 pages !

Merci les nouvelles technologies...Mon objectif étant de prendre l'empreinte de chaque régiment, une petite manœuvre informatique me permet de réduire les 666 pages du registre à une liste de 5 pages, soit en définitive 250 régiments seulement (!).


Un plan... Un répertoire pour noter au fur et à mesure...


Et après...j'arpente le cimetière, tombe après tombe...


La méthode peut paraître fastidieuse et je pourrais aller directement à la tombe qui m'intéresse et repartir en quelques semaines de travail... Mais je crois que le sacrifice de ces hommes et ces femmes mérite bien de s'attarder quelques instants sur chaque tombe...


Quand je "trouve" un nouveau régiment...je me mets au travail...
Mais ça c'est une autre histoire !



lundi 10 octobre 2016

Sur les traces de John Mc Crae


On se souvient surtout de John Mc Crae comme de l’auteur de Au champ d’honneur, le poème le plus connu de la Première Guerre mondiale, oubliant qu'il fut un soldat dans sa jeunesse, puis un médecin lors de la Première Guerre mondiale où il perdit la vie.

J'ai eu envie d'en apprendre plus...

John Mc Crae naquit à Guelph (Ontario) et servit, comme artilleur, pendant la guerre des Boers en Afrique du Sud. Il y gagne ses galons de major et la Queen's Medal.
De retour au Canada, il fut plus tard professeur de médecine et médecin à l’Université McGill à Montréal.
Mc Crae, célibataire, s’enrôla dès 1914, espérant une affectation au combat, mais, en raison de la pénurie de médecins, il accepta un poste de chirurgien dans une brigade d’artillerie.
Il se trouva, au cours de la deuxième bataille d’Ypres, sur le front franco-belge, en avril 1915.
Mc Crae y soigna les blessés et pratiqua la chirurgie de guerre, de l'époque, sur des soldats canadiens et alliés, pendant 17 jours, quasiment sans la moindre interruption.
bunkers où travailla J. Mc Crae, Ypres
Le 22avril, pour la première fois, les Allemands attaquèrent avec les gaz.
Le front allié résista mais les pertes humaines furent effroyables.
John Mc Crae écrivit alors à sa mère :
« J'ai l'impression de vivre un cauchemar. Les combats sont horribles. Pendant 17 jours et 17 nuits, aucun d'entre nous n'a pu changer de vêtements, ni même enlever ses bottes, si ce n'est qu'à l'occasion. Pendant tout ce temps où je n'ai pas dormi, le bruit des fusils et des mitrailleuses n'a jamais cessé, si ce n'est que durant 60 secondes (…) et comme toile de fond permanente, il y a la vue des blessés, des mutilés et la terrible angoisse que la ligne cède. »
Épuisé, touché lui même par les gaz , et attristé par la mort d’un ami cher, sommairement inhumé sous une simple croix de bois, il composa « Au champ d’honneur » au cours d’une brève période de repos.

Au Champ d'Honneur

En Flandre, quelque part sur un champ de bataille
Entre nos croix de bois ont fleuri les coquelicots.
Dans le ciel, ignorant le bruit de la mitraille
L'alouette gaiement chante le jour nouveau.

Nous, les morts d'aujourd'hui vivants hier encore,
Nous riions, nous aimions et nous étions aimés,
Nous, dont les yeux voyaient le couchant et l'aurore,
En Flandre, quelque part reposons à jamais.

Vous qui nous survivez, c'est à vous de reprendre
Le flambeau du combat dans nos doigts décharnés.
C'est un devoir sacré. Sous la terre de Flandre
Nous ne dormirons point si vous le profanez.

(traduction visible sur le mémorial de Camiers, France)


Le 9 mai 1915, le régiment de John Mc Crae est enfin relevé, après 17 jours d'enfer.
Le 1er juin 1915, John Mc Crae est nommé Lieutenant Colonel et prend la direction de l'Hôpital Général N°3, installé sous de grandes toiles de tentes à Camiers, près de Boulogne sur Mer. On y soigne les blessés de la bataille de la Somme, de la crête de Vimy, de la 3ème bataille d'Ypres, d'Arras et de Passchendaele. L'hôpital de Camiers compte près de 1600 lits...



Rapidement, les conditions climatiques difficiles obligent les Canadiens à abandonner l'hôpital de tentes de Camiers et il investissent, en 1916, le collège des Jésuites, pourtant en ruines, à Boulogne sur mer.
Le poème, quant à lui, fut publié le 8 décembre 1915 dans le Punch, où il connut un succès mondial presque immédiat. Il illustrait l’humeur belliqueuse des Alliés et affirmait la nécessité de rester fidèle à ceux qui étaient déjà morts.
Mc Crae était devenu un poète de renommée mondiale, mais il continua de travailler comme chirurgien dans les hôpitaux canadiens de la Côte d'Opale, ne ménageant ni son personnel ni sa propre personne.
Mc Crae fut souvent malade, victime de crises d'asthme et des séquelles des gaz mais se reposait peu.
Il succomba à une pneumonie le 28 janvier 1918.
Il est inhumé au cimetière de Wimereux, en France.


Des millions de personnes au Canada, et à travers de monde, lisent le poème de John Mc Crae à chaque jour du Souvenir. Quant au coquelicot, il est devenu, pour les pays du Commonwealth, le symbole mémoriel de la Première Guerre Mondiale.
La salle des expositions spéciales du Musée canadien de la guerre, le musée national d’histoire militaire du Canada, porte le nom de Mc Crae.
Un musée historique situé dans la Halle aux draps, à Ypres (Belgique) a été baptisé en l’honneur de ce poème.
A Boezinge, près de Ypres, dans le cimetière d'Essex Farm, se trouve un mémorial à John Mc Crae, ainsi que quelques bunkers où le médecin travailla pendant les terribles combats et où fut écrit le célèbre poème.


Dans le Pas de Calais, le nom de John McCrae a été donné, en hommage au poète médecin, à une rue de Wimereux, à Camiers également.
On trouve à Camiers une stèle commémorative.


Jamais plus je ne pourrai regarder un coquelicot sans penser à vous Monsieur Mc Crae...



mardi 4 octobre 2016

Un projet chronophage !

Il faut être réaliste...Un projet de cette ampleur va me demander un engagement total !
Je mets en suspens ma participation à l'Atelier Opale où j'ai pratiqué, pendant quatre ans, les arts plastiques.
Je vais me consacrer exclusivement à mon projet "Empreintes, art et mémoire".

N'allez pas croire, cependant, que les cimetières aient été, jusqu'à présent, ma seule préoccupation...!

La nuit du temps, acrylique, 50X65


Le plongeur et le coquillage, crayon graphite, 30X40



Buffetto Imperator, crayons de couleurs, 30X40






lundi 3 octobre 2016

Près de 12 000 tombes. Il faut s'organiser !

La recherche sur Internet

(juin 2016)
Heureusement, l'organisation en charge de la gestion des cimetières militaires de l'Empire Britannique, la Commonwealth War Grave, dispose d'un site internet très complet !

Ainsi, le registre du cimetière d'Etaples est en ligne...

Je vais savoir si mon projet artistique sur le thème des emblèmes de régiments est réalisable...ou pas !


Etude du registre

Près de 12 000 noms, inscrits sur 666 pages, l'étape préparatoire est, à elle seule, une épreuve !
Allez, je retrousse les manches et le résultat arrive: moins de 300 régiments différents...
C'est énorme mais c'est réalisable!
J'établis la liste des régiments et l'emplacement des tombes dans le cimetière... Eh oui, ce cimetière est tellement grand qu'il faut s'y repérer à l'aide d'un plan!



En quête d'informations

Au cimetière

Dans chaque cimetière du Commonwealth, on trouve un coffre mural, accessible à tous les visiteurs...


Dans le coffre...le registre de toutes les tombes, avec bien sûr, le nom du défunt, son régiment, la date de son décès.


Bon, pour le cimetière militaire d'Etaples, un travail préparatoire s'impose car le registre à disposition sur le site comporte...666 pages !

De la réflexion à l'action...

Mars 2016...
Je me rends à diverses reprises au cimetière d'Etaples, il me fascine mais je ne sais pas encore comment traduire cette sensation en démarche artistique...



Bien sûr, il y a d'autres cimetières militaires, y compris à Boulogne sur mer, mais celui d'Etaples est tellement grand, près de 12 000 tombes...

Mai 2016...
Je commence les premières photos des stèles.


Juin 2016...
Mon projet commence à prendre forme. Ce que je souhaite mettre en valeur c'est le badge de chaque régiment, les graphismes gravés sur les stèles sont tellement beaux, chargés d'émotion bien sûr.
Question 12 000 tombes, combien de régiments? Un tel projet est-il seulement possible?
Je me lance à la recherche d'informations.


vendredi 23 septembre 2016

Des coquelicots en mémoire des héros



Le choix du coquelicot, comme emblème de la première guerre mondiale, dans les pays du Commonwealth, est en grande partie dû au célèbre poème de John McCrae : « In flanders fields ».

McCrae, médecin, s’enrôla dès le début de la Première Guerre mondiale.
Au cours de la deuxième bataille d’Ypres, en avril 1915, McCrae, épuisé et attristé par la mort au front de son meilleur ami, composa "Au champ d’honneur", qui débute ainsi :
"Au champ d’honneur les coquelicots sont parsemés... "

Durant l'hiver 1917-18, John Maccrae opère, en qualité de Commandant de l'Hôpital Général Canadien de Boulogne sur Mer. Il y contracte une pneumonie qui lui sera fatale.
Il décède le 28 janvier 1918.
Il est inhumé au cimetière de Wimereux, dans le Pas de Calais, à quelques dizaines de kilomètres d'Etaples.

























Il faut absolument que je mette, moi aussi, en valeur ce symbole majeur de la Grande Guerre...
C'est décidé, je vais alterner les empreintes de badges de régiments et des œuvres personnelles sur le thème du coquelicot!